Ce que je défends dans la spécificité de ma pratique est que chacun peut être en « capacité de transformer », en lien et singularité.
Ce que j’engage dans mes ateliers ouverts à qui que ce soit, est une dynamique qui parce qu’il est possible d’investir un espace , relance de l’envie de faire qui elle-même relance de l’énergie chez chacun.
Relancer de l’énergie est capital,
en effet:
Tandis que je me fais un retour sur les dix dernières éditions de « table ouverte », je me rappelle de ces vécus avant tout comme de moments à vivre, de temps de fabrications partagées dans l’espace ouvert de l’atelier. Chaque fois, ce qu’il s’y passe en revient à ceux qui sont là, des idées émergent de-ci de-là. Maintenant l’envie de porter à l’extérieur ce qu’il se trame à l’intérieur de ces moments se propage car les participants occasionnels et cependant fidèles sont en train de penser divers gestes artistiques à installer hors l’atelier sous forme d’une installation collective. Le titre de « présence d’habitant » donné à ce qui sera réalisé ce jour là, est l’expression traduisant une façon simple de se rendre présent, de marquer une présence d’habitant.
Chaque proposition sera singulière et collective en même temps.
Chaque proposition marquera une présence vivante, développante.
Je ne sais pas comment ces moments pourront contribuer à infléchir les grandes tendances de notre vie en société mais je n’arrive pas à croire que ce qui se vit dans ces espaces là n’auront jamais de conséquences sur la transformation de la société.
En tous cas, je sais déjà que les idées font ricochets car l’étagère à livres prévue comme installation éphémère devant l’atelier ( il s’agit d’un des projets porté par une personne venant aux « tables ouvertes ») et qui sera construite par les participants pour une date précise se créera aussi de manière pérenne dans le village de cette personne contribuant ainsi, peut être, à permettre la création de nouveaux usages dans les modes de vie des gens qui se serviront en livres et ceux qui en rapporteront.